TOC : le piège de la réassurance

toc

Dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), tout commence par une pensée intrusive. Cette pensée provoque une angoisse si forte que la personne se sent obligée d’accomplir un rituel — répéter un geste, vérifier, compter, etc. — pour tenter d’empêcher que la pensée ne devienne « réelle ».

En tant que thérapeute, mon rôle est de donner des outils pour aider à sortir de ce cercle vicieux. Ce travail n’est pas confortable : il génère inévitablement de l’anxiété. Face à cet inconfort, beaucoup cherchent alors du réconfort et de la réassurance auprès de leurs proches… ou même d’outils comme ChatGPT.

Le problème ? Cette recherche de réassurance ne fait qu’agrandir le TOC. Car à chaque fois qu’on vous confirme que « tout va bien », vous renforcez inconsciemment la boucle : la pensée intrusive → l’angoisse → le besoin d’être rassuré.

ChatGPT, par exemple, peut sans le vouloir jouer ce rôle de complice, puisqu’il cherche avant tout à vous faire plaisir. Mais c’est justement le piège : plus vous obtenez de réassurance, plus vous gravez le TOC en profondeur.

Le TOC est un combat de longue haleine. La clé n’est pas de faire disparaître les pensées intrusives, mais d’apprendre à leur laisser une place sans y répondre par des rituels. Les pensées viennent et repartent d’elles-mêmes : les observer, les laisser flotter, sans agir dessus, est un pas essentiel vers la guérison.

C’est précisément l’approche de la thérapie ACT (Acceptance and Commitment Therapy) : apprendre à accepter l’inconfort des pensées et des émotions, sans chercher à les fuir ni à les contrôler, tout en avançant vers ce qui compte vraiment dans votre vie.


 

Où me trouver ?

Psychothérapies brèves pour des résultats rapides

Copyright © 2024. Tous droits reservés.