Quand Harry Potter nous apprend la défusion : la leçon du Boggart

defusion

Imaginez que vos peurs prennent forme devant vous… et qu’elles deviennent si réelles qu’elles vous paralysent. C’est exactement ce qui se passe dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, lorsque les élèves affrontent un Boggart, une créature qui se métamorphose en leur plus grande peur.
Cette scène illustre à merveille un concept clé de la psychologie moderne : la défusion, expliqué par Dr. Philippe Presles dans son livre « Guérir de vos angoisses en 6 séances »

La fusion : quand la peur envahit tout

Le Boggart se transforme en araignée géante pour Ron, en Détraqueur pour Harry…
L’élève est alors fusionné avec sa peur : il prend l’image pour une menace réelle et se fige.

En psychologie, Presles appelle cela le monde intérieur : ce film que nos pensées projettent en nous. Quand il occupe tout l’espace, nous perdons contact avec la réalité.
Par exemple :

  • « Je vais échouer. »
  • « On ne m’aime pas. »

Ces pensées paraissent si vraies qu’elles déclenchent une réaction de peur, comme si le danger était réel.

La défusion : apprendre à voir autrement

1. Le sort « Riddikulus »

Le professeur Lupin explique que le sort ne détruit pas le Boggart : il change la façon de le voir. On ne supprime pas la peur, on modifie notre relation avec elle.

2. La transformation par le rire

Quand le sort réussit, la peur devient ridicule :

  • L’araignée se retrouve avec des patins à roulettes.
  • Rogue devient une vieille dame avec un sac à main.
  • Le Détraqueur perd son aura sombre et se transforme en ballon.

Comme l’explique Dr. Philippe Presles, le rire permet de berner notre amygdale cérébrale, le centre de la peur dans le cerveau.
En riant, nous créons une distance émotionnelle : la peur est toujours là, mais elle n’a plus le même pouvoir.

L’action malgré la peur : reprendre sa liberté

Même si le Boggart n’a pas disparu, l’élève peut avancer. La peur est encore présente, mais elle ne bloque plus l’action.

En défusion, l’objectif n’est pas de supprimer nos pensées anxieuses, mais de reprendre la liberté de choisir. Comme le rappelle Dr.Philippe Presles, nous pouvons agir en fonction de nos valeurs profondes — apprendre, aimer, créer, partager — plutôt que de laisser nos peurs décider à notre place.

Conclusion

La scène du Boggart dans Harry Potter nous montre que nos peurs, comme nos pensées, ne sont pas des vérités mais des illusions.
Grâce à la défusion, nous n’essayons pas de les supprimer, mais de changer notre rapport avec elles : en leur enlevant leur pouvoir paralysant, nous retrouvons la liberté d’agir selon nos valeurs.

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